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4 mai 2025Les pratiques d’entretien courantes, bien que visant à optimiser les rendements agricoles, peuvent avoir des effets dévastateurs sur la fertilité des sols. L’INRAE alerte sur les conséquences à long terme de ces méthodes, soulignant que la dégradation des sols est rapide tandis que leur restauration demande des décennies.
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Quelles pratiques sont concernées ?
Plusieurs gestes répétés sont pointés du doigt :
- Le labour intensif : perturbe la structure du sol et réduit sa capacité à stocker le carbone.
- L’utilisation excessive d’engrais chimiques : altère l’équilibre des micro-organismes bénéfiques.
- La monoculture : appauvrit la biodiversité et expose aux maladies des cultures.
Ces méthodes, bien que perçues comme efficaces à court terme, détruisent progressivement les fonctions écologiques clés des sols, comme la filtration de l’eau ou la régulation du climat.
Les conséquences écologiques et économiques
La perte de fertilité des sols ne se limite pas à des impacts environnementaux. Elle entraîne aussi des coûts économiques importants pour les agriculteurs, contraints de dépendre davantage des intrants chimiques.
Impact sur la biodiversité et les cycles naturels
Les sols sains jouent un rôle central dans les écosystèmes :
- Stockage de carbone : les sols dégradés libèrent du CO₂, aggravant le réchauffement climatique.
- Support à la biodiversité : la moitié des espèces terrestres dépendent des sols pour survivre.
- Régulation hydrique : les sols compacts retiennent moins l’eau, augmentant les risques de sécheresse.
L’INRAE souligne que les pratiques agricoles doivent évoluer pour préserver ces fonctions, notamment via l’agroécologie et l’agrivoltaïsme, qui combineraient production alimentaire et énergétique tout en protégeant les sols.
Les solutions proposées par l’INRAE et ses partenaires

Face à cette crise, des initiatives scientifiques et techniques émergent pour restaurer la santé des sols.
Des alternatives aux pratiques traditionnelles
Plusieurs approches sont testées :
- Les plantes de service : sélectionnées pour leurs capacités à améliorer la fertilité (ex. : légumineuses fixatrices d’azote).
- L’agriculture de précision : utilisation de données pour adapter les intrants aux besoins réels des sols.
- Le couvert végétal permanent : réduction de l’érosion et maintien de l’humus.
Ces méthodes s’appuient sur des réseaux de surveillance comme le RMQS (Réseau de Mesures de la Qualité des Sols), qui collectent des données pour guider les décisions agricoles.
Le rôle des données dans la gestion durable des sols
La transition vers des pratiques durables repose sur une meilleure compréhension des sols, grâce à des outils innovants.
Des outils pour une meilleure prise de décision
L’INRAE et ses partenaires développent :
- Des cartes thématiques : visualisation de la profondeur des sols, de leur teneur en matière organique, etc.
- Des bases de données nationales : comme la BDAT (Base de Données des Analyses de Terre), qui centralise les analyses de sols.
- Des plateformes collaboratives : le RMT Sols et territoires facilite l’accès aux informations pour les agriculteurs et les décideurs.
Ces ressources répondent à l’urgence de la loi ZAN (zéro artificialisation nette), qui impose de limiter l’artificialisation des terres tout en garantissant leur productivité.
Vers une nouvelle culture de l’entretien des sols

L’INRAE insiste sur la nécessité d’un changement de paradigme : passer d’une logique de production maximale à une gestion holistique des écosystèmes.
Éducation et sensibilisation
Des programmes de formation sont déployés pour :
- Former les agriculteurs aux techniques agroécologiques.
- Sensibiliser le grand public à l’importance des sols via des campagnes médiatiques.
- Intégrer les sols dans les politiques publiques (ex. : subventions pour les pratiques bénéfiques).
Ces actions s’accompagnent de recherches en cours, comme l’étude sur le rôle de l’élevage dans le cycle de l’azote, qui pourrait révéler de nouvelles synergies entre agriculture et préservation des sols.
: Un enjeu collectif pour l’avenir
La préservation des sols ne relève pas uniquement des agriculteurs. C’est un défi sociétal qui implique consommateurs, décideurs et scientifiques. L’INRAE rappelle que chaque geste, même anodin, a un impact sur la planète. En adoptant des pratiques respectueuses des sols, nous protégeons non seulement notre alimentation, mais aussi la capacité de la Terre à réguler le climat et à abriter la vie.




