
5 Astuces sans produits chimiques pour un jardin plus net, plus propre et plus agréable
6 avril 2025
Rosiers : Une seule erreur peut ruiner l’effet visuel de tout votre jardin au printemps
6 avril 2025Les déchets de jardinage, notamment l’herbe tondue, sont souvent perçus comme inutiles. Pourtant, cette matière organique riche en nutriments (azote, phosphore) peut être transformée en ressource précieuse pour les jardiniers.
En France, les ménages génèrent des tonnes de déchets verts chaque année, dont une partie significative est constituée d’herbe coupée. Recycler cette matière permet de réduire les déchets envoyés en décharge, de limiter les émissions de méthane et d’enrichir les sols.
Montrer le sommaire
Les méthodes de recyclage efficaces
Compostage : la solution la plus populaire
Le compostage reste la méthode la plus répandue pour valoriser l’herbe tondue. Pour optimiser ce processus, il faut alterner couches de matières riches en azote (herbe) et matières riches en carbone (feuilles mortes, épluchures). Un ratio de 2/3 de matières sèches et 1/3 de matières fraîches est idéal. Les composteurs en bois ou en plastique, disponibles en grande surface, facilitent cette pratique.
Conseils pratiques :
- Mélanger régulièrement le tas pour aérer les micro-organismes.
- Éviter les excès d’herbe (risque de surchauffe et de mauvaises odeurs).
- Ajouter des déchets de cuisine pour accélérer la décomposition.
Paillage : un rempart contre la sécheresse
L’herbe tondue peut être utilisée en paillage pour protéger les plantes du soleil et conserver l’humidité du sol. Étalez une couche de 5 à 10 cm autour des légumes ou des fleurs, en évitant le contact direct avec les tiges. Ce procédé réduit les besoins en arrosage et limite la croissance des mauvaises herbes.
Alimentation animale : une alternative écologique
Les lapins, cochons d’Inde et poules apprécient particulièrement l’herbe tondue. À condition qu’elle ne contienne pas de pesticides, cette ressource gratuite complète leur alimentation. Pour les oiseaux, séchez les tontes au soleil avant de les distribuer pour éviter les risques de fermentation.
Les avantages écologiques et économiques

Réduction des gaz à effet de serre
En décharge, l’herbe tondue se décompose anaérobie, produisant du méthane, un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO₂. Son recyclage en compost ou en paillage limite cette émission tout en fixant le carbone dans le sol.
Enrichissement du sol
Le compost d’herbe tondue apporte des nutriments essentiels aux plantes :
- Azote : favorise la croissance des feuilles.
- Phosphore : stimule la floraison.
- Potassium : renforce la résistance aux maladies.
Ces éléments, combinés à une structure améliorée, rendent le sol plus fertile et moins dépendant des engrais chimiques.
Les erreurs à éviter
Surcharge en matières azotées
Un excès d’herbe tondue dans le compost peut entraîner une surchauffe du tas, tuant les micro-organismes bénéfiques. La solution : alterner avec des matières sèches (carton, sciure de bois) et surveiller la température.
Utilisation d’herbe traitée
Les tontes issues de pelouses traitées aux pesticides ou herbicides contaminent le sol et les plantes. Privilégiez les méthodes de jardinage bio pour garantir la sécurité de votre compost.
Les alternatives innovantes

Lombricompostage : une solution urbaine
Les lombricomposteurs (comme ceux de la marque Jamet®) permettent de transformer les déchets organiques en engrais liquide et solide, même en espace réduit. Les vers de terre décomposent l’herbe tondue en quelques semaines, produisant un liquide d’arrosage riche en bactéries bénéfiques.
Intégration dans les carrés potagers
Certaines méthodes préconisent de mélanger l’herbe tondue à la terre au fond des carrés potagers. Associée à du sable ou des graviers, elle améliore le drainage tout en apportant des nutriments progressivement libérés.
L’herbe tondue, loin d’être un déchet, est une ressource précieuse pour les jardiniers écoresponsables. Que ce soit par le compostage, le paillage ou l’alimentation animale, ses applications multiples offrent des solutions concrètes pour réduire l’impact environnemental du jardinage. En adoptant ces pratiques, les amateurs de nature contribuent à préserver la biodiversité et à créer des écosystèmes plus résilients.




