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Comprendre le principe de la phytoépuration
La phytoépuration est un procédé d’assainissement naturel qui reproduit les mécanismes de filtration des écosystèmes aquatiques. Cette technique repose sur l’action combinée de plantes macrophytes et de micro-organismes présents dans leurs systèmes racinaires.
Les végétaux sélectionnés, principalement des espèces des zones humides comme les roseaux, les joncs ou les scirpes, créent un environnement favorable au développement de bactéries aérobies.
Le processus d’épuration commence par une phase de prétraitement où le gravier et le sable des substrats filtrants éliminent les particules les plus grossières. Les racines des plantes aspirent ensuite les composés chimiques polluants tels que les nitrates, phosphates et métaux lourds.
Parallèlement, les bactéries présentes dans la rhizosphère décomposent la matière organique en éléments assimilables par les végétaux. Cette synergie naturelle permet d’atteindre des taux d’épuration supérieurs à 97 %, selon les tests de performance réalisés par les ingénieurs sanitaires.
Les installations de phytoépuration se composent en général de bassins d’assainissement appelés lagunages, équipés de différentes couches de substrats et peuplés de plantes épuratrices spécifiquement choisies.
L’eau circule à travers ces filtres plantés selon un écoulement vertical ou horizontal, en fonction de la configuration retenue. Comme le souligne le site Aquatiris, cette méthode mise en œuvre dans les jardins par des entreprises spécialisées transforme les polluants en nutriments utilisables par la flore.
À quels profils s’adresse l’assainissement par les plantes
L’assainissement par phytoépuration convient particulièrement aux propriétaires de maisons individuelles situées en zone rurale, non raccordées au réseau collectif. Ce procédé s’avère idéal pour les terrains qui disposent d’une surface suffisante, généralement comprise entre 25 et 50 m² selon le nombre d’équivalents-habitants.
Les propriétés isolées, les résidences secondaires ou les habitations en périphérie urbaine constituent des candidats privilégiés pour ce type d’installation.
Cette technologie répond aussi aux attentes des personnes soucieuses de leur impact environnemental. Contrairement aux systèmes traditionnels, la phytoépuration ne nécessite aucune consommation électrique permanente, ne produit pas d’odeurs désagréables et ne requiert pas de vidanges régulières.
Les propriétaires qui recherchent une solution esthétique apprécient l’aspect paysager de ces jardins d’assainissement qui s’intègrent bien dans l’environnement. Mais certaines contraintes limitent l’adoption de cette méthode. Les terrains en forte pente, les sols imperméables ou les climats particulièrement arides par exemple peuvent poser des difficultés techniques.
Les critères pour sélectionner un système adapté à votre terrain
Le choix d’un système de phytoépuration dépend avant tout des caractéristiques géologiques et topographiques de votre terrain. Une étude de sol préalable, réalisée par un cabinet spécialisé, déterminera la perméabilité, la composition et la capacité d’infiltration du sol. Ces données conditionnent le dimensionnement de l’installation et le choix entre un filtre à écoulement vertical ou horizontal.
La superficie disponible constitue un facteur déterminant dans la sélection du dispositif. Pour les eaux grises uniquement, comptez 2 à 3 m² par équivalent-habitant, tandis que le traitement des eaux grises et noires nécessite 4 à 5 m² par personne.
Une famille de quatre personnes devra donc prévoir environ 20 m² minimum pour un système complet. La distance réglementaire de 5 mètres par rapport à l’habitation et de 3 mètres des gros arbres doit également être respectée.
Les contraintes budgétaires orientent aussi le choix vers différentes gammes de produits. Les systèmes agréés par le ministère, seuls autorisés par les SPANC, affichent des tarifs compris entre 8 et 15 000 euros pour le montage.
Cette gamme de prix inclut l’étude préalable, la fourniture du matériel, la plantation et la mise en service. Bien que l’investissement initial soit conséquent, l’absence de frais de maintenance lourde et la durée de vie estimée à plus de 30 ans compensent largement ce coût sur le long terme.





