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14 mai 2025Ces 3 plantes associées éloignent naturellement tous les insectes du potager
Face à l’invasion des pucerons, des cochenilles ou des mouches blanches, les jardiniers bio cherchent des solutions alternatives aux insecticides chimiques. Trois plantes, souvent utilisées seules, révèlent leur pleine efficacité lorsqu’elles sont associées. Leur synergie crée un écosystème équilibré, attirant les auxiliaires naturels tout en repoussant les nuisibles.
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La capucine, un aimant à coccinelles
La capucine (Tropaeolum majus) est devenue un allié incontournable des jardiniers écologiques. Ses fleurs vives attirent les coccinelles, ces prédateurs naturels des pucerons, en créant un environnement propice à leur activité. Son action repulsive sur les insectes nuisibles s’explique par ses composés chimiques, qui perturbent les sens des ravageurs.
Avantages clés :
- Protection passive : Les coccinelles, attirées par la capucine, s’installent durablement dans le potager.
- Facilité de culture : Semée en bordure de parcelles, elle s’adapte à tous les sols et nécessite peu d’entretien.
- Impact écologique : Contrairement aux insecticides chimiques, elle ne tue pas les abeilles ou les papillons.
Le chrysanthème, source de pyréthrine naturelle
Le chrysanthème (Tanacetum coccineum) produit la pyréthrine, une molécule insecticide naturelle. Cette substance agit sur le système nerveux des insectes, provoquant une paralysie ou la mort selon la dose. Son utilisation en infusion ou en spray permet de traiter les plantes sans endommager les auxiliaires.
Méthodes d’utilisation :
- Infusion : Laisser macérer 100 g de fleurs séchées dans 1 litre d’eau bouillante pendant 2 heures.
- Pulvérisation : Appliquer le mélange filtré sur les feuilles et tiges, en évitant les heures de forte chaleur.
Précautions :
- Dosage strict : Une concentration trop élevée peut nuire aux insectes utiles.
- Alternance : Associer avec d’autres méthodes pour éviter une résistance des nuisibles.
Le neem, un arbre aux propriétés insecticides
Le neem (Azadirachta indica), originaire d’Inde, est réputé pour ses extraits huileux riches en azadirachtine. Cette substance perturbe le cycle de vie des insectes, empêchant leur reproduction et leur croissance. Son efficacité contre les pucerons, les acariens et les mouches blanches en fait un remède polyvalent.
Préparation du spray au neem :
- Mélange : Diluer 10 ml d’huile de neem dans 1 litre d’eau.
- Additif : Ajouter un savon noir pour améliorer l’adhésion sur les feuilles.
- Application : Pulvériser hebdomadairement, en ciblant les zones infestées.
Comment associer ces plantes pour une protection optimale
Stratégies de plantation synergiques
L’association de ces trois plantes repose sur une complémentarité écologique :
- Capucine en bordure : Crée une barrière visuelle et olfactive contre les nuisibles.
- Chrysanthème en intercalaire : Protège les légumes des attaques tout en attirant les pollinisateurs.
- Neem en arrière-plan : Agit comme un répulsif de fond, renforçant l’effet des deux autres.
Exemple de disposition :
| Plante | Position | Rôle |
|---|---|---|
| Capucine | Bordure | Aimant à coccinelles |
| Chrysanthème | Entre les légumes | Protection active |
| Neem | Fond de parcelle | Répulsion globale |
Techniques de préparation et d’application
Les infusions et macérations
Les méthodes de préparation varient selon la plante :
- Capucine : Infusion froide (1 poignée de fleurs pour 1 litre d’eau) utilisée en spray répulsif.
- Chrysanthème : Macération chaude pour extraire la pyréthrine, puis filtration avant utilisation.
- Neem : Mélange d’huile et d’eau, avec un agent tensioactif pour une meilleure adhésion.
Astuce :
« Pulvérisez toujours le matin ou en fin de journée pour éviter l’évaporation rapide des principes actifs. »
Compléments naturels pour renforcer l’effet
L’ail, un allié complémentaire
L’ail (Allium sativum) est souvent associé à ces trois plantes. Son sulfure d’allyle agit comme un répulsif contre les mouches blanches et les acariens. Une infusion d’ail (3 gousses écrasées dans 1 litre d’eau) peut être mélangée au spray au neem pour amplifier l’effet.
Les huiles essentielles, une alternative ponctuelle
En cas d’infestation massive, les huiles essentielles de menthe poivrée ou de lavande offrent une solution rapide. Diluées à 1 % dans de l’eau, elles éloignent les fourmis et les pucerons sans tuer les abeilles, à condition de les appliquer en dehors des heures de floraison.
Précautions et limites de ces méthodes

Risques pour la biodiversité
Si ces plantes sont efficaces, leur utilisation excessive peut nuire à l’équilibre du jardin :
- Pyréthrine : Toxique pour les poissons et les abeilles si appliquée en excès.
- Neem : Peut affecter les chenilles de papillons si utilisé sans discernement.
Solution :
« Alterner les traitements et cibler les zones infestées plutôt que de pulvériser en masse. »
Alternatives en cas de résistance
En cas de résistance des nuisibles, des compléments biologiques peuvent être envisagés :
- Purin d’ortie : Stimule la résistance naturelle des plantes.
- Consoude : Plante compagnon qui renforce l’immunité des légumes.
Vers un jardin en symbiose
L’association de la capucine, du chrysanthème et du neem incarne une révolution silencieuse dans la gestion des nuisibles. Ces plantes, utilisées de manière raisonnée, offrent une alternative durable aux pesticides, en préservant les équilibres naturels. Leur succès réside dans leur capacité à créer un écosystème autonome, où chaque élément joue un rôle précis pour le bien commun.
En intégrant ces méthodes, les jardiniers bio ne se contentent pas de protéger leurs cultures : ils reconstruisent un lien avec la nature, en harmonie avec ses lois.




